UEMOA | REPORTING BANCAIRE : La BCEAO modernise le traitement des données liées aux conditions de banque


La rédaction DMF  | 


La refonte du cadre de collecte et de traitement des données sur les conditions de banque exerçant en zone UMOA a permis à la banque centrale de faire un saut qualitatif à partir de 2021. Ce changement est dû au recours à COBANK, une technologie Suptech. Comprendre ! 

Un nouveau dispositif a marqué la modernisation en 2021de la gestion de la donnée liée aux conditions de banque. En vue d’assurer une meilleure fiabilité des données et faciliter le traitement et calcul des indicateurs, le développement d’une application informatique dénommée “COBANK” s'est fait fort opportun.

Cet applicatif a permis de passer de la collecte des informations à partir du canevas classique (supports magnétiques ou fichiers électroniques) à des remises sécurisées par le canal de la plateforme de reporting des informations des assujettis de la BCEAO, et faciliter la production d’une gamme variée d’indicateurs de suivi sur les conditions
de banque.

A ce titre, depuis la refonte du cadre de collecte des données, les enquêtes ont été élargies, et, au-delà des données habituelles collectées, de nouvelles variables ont été intégrées. Il s’agit essentiellement des informations relatives au genre du client bénéficiaire du crédit (homme, femme), du statut juridique du débiteur (personne morale ou physique), du motif de rejet de certaines demandes de crédit, de la taille des entreprises bénéficiaires (microentreprises, petites entreprises, moyennes entreprises et grandes entreprises) et de leur domaine d'activité, de la localisation géographique du client ainsi que des commissions d'engagement et autres commissions et frais sur les prêts. 

INNOVATION 

Par ce nouveau système, la BCEAO sort des mécanismes mis en place en 2005.  En effet, dans le cadre du suivi et de l’impact de sa politique monétaire, un dispositif de suivi des conditions de banque existait. Ce dispositif permettait de collecter, à partir des questionnaires physiques adressés aux établissements de crédits, des données portant respectivement sur le recensement des nouveaux crédits mis en place, des escomptes d’effets de commerce et des dépôts à terme enregistrés suivant une fréquence mensuelle.

Par ailleurs, les informations sur les taux de base débiteurs maximum et minimum, les modalités de rémunération des dépôts à vue, les conditions de gestion des comptes ainsi que les plafonds des autorisations de découverts étaient recueillies selon une fréquence trimestrielle. Les données collectées portaient notamment sur le volume de crédit accordé à la clientèle, le taux d’intérêt débiteur adossé au crédit accordé, les dépôts à terme, le taux d’intérêt créditeur, la durée du crédit, la nature du débiteur, l’objet du crédit ainsi que les frais de dossier. De manière pratique, les établissements assujettis communiquaient ces informations à la BCEAO par l’intermédiaire de fichiers magnétiques ou via des fichiers électroniques.