AFRIQUE : L’Association Africa Data Protection a publié un rapport sur l'état des données personnelles en Afrique


Par la Rédaction de DMF |


L’Africa Data Protection Report publié en janvier 2024 a été rendu public par l’association que préside Jules Hervé YIMEUMI. Comprendre !

YEMEUMI, Président de l'AFRICA DATA PROTECTION

Pour Hervé YIMEUMI, il faut retenir en termes de bilan de l’année écoulée que « 2023 a été l’année comptant le plus gros nombre d’entrées en vigueur de législations africaines dédiées à la protection des données. En effet, on a noté l’entrée en vigueur des lois tanzanienne, nigériane, algérienne et de plusieurs articles de la loi ghanéenne. » Pour cet observateur spécialiste de la donnée, à côté de l’entrée en vigueur de ces textes, l’Afrique a aussi fait noter le développement de l’intelligence artificielle sur le continent, l’essor de l’intelligence artificielle (IA) et la protection des données étant étroitement liés notamment aux aspects culturels, présentant des enjeux spécifiques.

Au demeurant, c’est un travail de 52 pages qui dès l’éditorial de Franck DONGBOU et Wissem SEMMAR BELGHAZI, la globalité africaine est mise en avant. L’entrée en vigueur de la convention de l’union africaine sur la cyber sécurité et la protection des données : quelle pertinence neuf ans plus tard ? se questionnent les éditorialistes. Ces derniers invoquent la nécessité d’une mise à jour du texte et relèvent que l’accent doit être mis sur une actualisation de la convention de Malabo, la mise en place d’un « Malabo + » ou « Malabo 2.0 », à l’instar de la convention 108+ du Conseil de l’Europe, version modernisée de la convention 108, venue proclamer l’importance de droits humains face aux développements technologiques.

DIVERSITE DES PAYS SOUS ANALYSE 

Avec près de 11 contributeurs, les développements du rapport reviennent sur l’autorité sud-africaine de protection des données qui a infligé une amende d’environ 250 000 € au ministère de la justice pour violation des données. Le Maroc est aussi exploré quant à l’intelligence artificielle et coopération internationale ou encore l’autorité mauricienne de protection des données qui a publié son bilan annuel 2022. Le rapport revient aussi sur l’épineuse question de la « souveraineté numérique » et les coulisses du data center ivoirien. Par ailleurs, il y est question de contrôle, de sensibilisation et des enjeux de la HAPDP alors qu’en Côte d’ivoire, un retour est fait sur les mises en demeure de l’ARTCI à l’encontre d’applications de prêt en ligne. Au Nigéria, enfin, une alerte de conformité sur le traitement des données personnelles a retenu l’attention des rapporteurs.

Le rapport est disponible sur le site de l’Africa Data Protection : Africa Data Protection Report - Janvier - 2024.pdf