BOURSE/UEMOA : Le CREPMF met le public en garde contre des placements illégaux

Cinq structures non autorisées collectent de l’argent aux investisseurs en leur faisant des promesses de rendement allant jusqu’à 500%. Le Burkina Faso est particulièrement visé, comprendre …

La Nationale d’identification et de sécurisation du Faso (NISFASO), Global Business Management Institute (GLOBUMI), Ontega trading finance, Avatrade Finance, Société Faso Tomate (SOFATO) ; telles sont les entités mises en index par le Conseil régional de l’Epargne publique et des marchés financiers (CREPMF) le 7 mai 2019.

Le communiqué du gendarme du marché financier d’Afrique de l’Ouest précise qu’il s’agit : « de campagnes frauduleuses de collecte de fonds du public ». Il est concrètement reproché à ces entreprises de violer la réglementation du marché financier.

En effet, l’Annexe portant composition, organisation, fonctionnement et attributions du CREPMF exige à travers son article 19 que :

Tout appel public à l’épargne doit être autorisé par le Conseil Régional au moyen de l’octroi d’un visa.

Article 19, Annexe à la Convention portant création du CREPMF

Les opérations qui sont considérées comme appel public à l’épargne en zone de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) sont de trois ordres. Si dans l’un des Etats, une entité commercialise ses titres à plus de cent personnes. De même, si l’entité offre au public des produits de placement, en ayant recours à des procédés quelconques de sollicitation du public, au titre desquels figurent notamment la publicité et le démarchage, Et enfin, si ses titres sont inscrits à la cote de la bourse Régionale.

Dans le cas d’espèce, les entités qui prennent de l’argent au public n’ont obtenu aucune autorisation du gendarme financier.

Le CREPMF invite dès lors les contrevenants à régulariser leur situation. Aux investisseurs, il est recommandé de toujours exiger un maximum d’informations sur les structures qui proposent des placements financiers, surtout très alléchants.

Willy Stéphane ZOGO